En Valais, loin des atteintes et des dérangements de la civilisation, quelques trop rares endroits préservés subsistent en montagne.
Des sorbiers chargés de baies, des pentes où se bousculent des verges d’or, des fougères en bouquets… Enserrée dans un écrin végétal, la clairière offre à la faune le gîte, le couvert et une protection efficace contre les prédateurs. En cette fin d’été, les chaleurs persistantes incitent les animaux à rechercher la fraîcheur de l’ombre. Pourtant, la vie est omniprésente en ces lieux tranquilles.
Des groupes de chamois gambadent et broutent dans les hautes herbes pendant que leurs petits jouent à leurs côtés ou grignotent quelques brindilles.
Des hardes de biches accompagnées de leur faon alternent nourrissage et reposées.
La frimousse bien sympathique d’un daguet en bois de velours émerge d’une touffe de végétaux.
un autre se couche au soleil
un troisième se rend à la souille, s’y roule et en sort, tout emplâtré d’une boue qui lui colle au corps.
A la veille du rut, le calme règne encore mais plus pour longtemps. Discrets et prudents, les cerfs ne se montrent pas souvent à découvert, préférant l’intimité des vernes. Parfois, de gros mâles à la jolie robe rouge quittent l’orée de la forêt et se poursuivent avant de disparaître dans une petite combe. Certains ont déjà frayé leur ramure. Leur taux de testostérone commençant à monter, il est temps, pour les plus expérimentés, de choisir la meilleure place de brame occupée, lors des prémices du rut, par de jeunes cerfs qui s’y reposent. Ils comprendront vite qui est le plus fort et déguerpiront. Un coup de froid sera le bienvenu pour déclencher les festivités. Elles ne tarderont plus maintenant.
Photos copyright Roland Clerc
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